Calvaire, commune de Louisfert Situé à l'entrée du cimetière, cet
incroyable calvaire serait réalisé avec des dizaines
(centaines ?) de blocs qui proviendraient des mégalithes
(dolmens, menhirs) de plusieurs communes alentours est représentatif
de la bêtise humaine alliée au fanatisme religieux
Textes inscrits sur le panneau explicatif :
Cet étonnant monument religieux témoigne de la volonté
de l'Abbé Cotteux et de ses paroissiens de réaliser
cet ensemble (1871 à 1892). Parmis ces blocs de pierre
de nombreux menhirs et dolmens de la région furent apportés
de St Vincent des Landes, Treffieux, St Aubin des Chateaux, Lusanger. Le
transport fut parfois difficile : trois semaines furent nécessaires
pour amener, à l'aide d'un chariot, le grand Menhir du tertre
Gicquel jusqu'à Louisfert. On peut le voir à l'angle
Sud près de la route surmonté d'un buste de St Jacques. Les vestiges mégalithiques réunis
dans ce calvaire permettent d'imaginer le nombre de sites aujourdhui
disparus, témoins d'une présence humaine qui remonte
au Néolithique. Au cours de leur histoire les monuments préhistoriques
(menhirs et dolmens) ont été fréquemment réutilisés,
transformés en lieu de cultes ou détruits pour la
récupération des pierres . Cependant d'autres monuments
nous sont heureusement parvenus intacts. L'attrait qu'ils ont représenté
sur la population a amené le clergé à faire
détruire ou Christianiser ces monuments.
La présence d'une croix au sommet ou de gravures en est souvent
le témoin, de même que de déplacer des monuments
préhistoriques pour créer de toutes pièces
un nouveau sanctuaire. On retrouve ce phénomène de
Christianisation à Guérande "Calvaire installé
près du Dolmen de la croix Sandun"ou à Vay "Menhir
surmonté d'une croix".
En 1853, entre Sion et Lusanger, un petit calvaire a lui aussi
été réalisé à base de Menhirs,
ce qui inspira peut être l'abbé Cotteux.
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