Site de Menez Dregan , commune de Plouhinec
Extrait du panneau explicatif : Connue depuis le XIXe siècle, la nécropole
de la pointe du Souc'h a été fouillé par A. Grenot en 1870 et
1871. Au cours de ses travaux, il mit au jour dans les
chambres des structures internes formant des compartiments et
des petites logettes et, outre un abondant mobilier de silex,
des haches polies, un type de vase nouveau, à pâte fine, fond
rond, lèvre finement éversées et moyens de préhension à percement
funiculaire, dit poterie de Souc'h, ce qui fait de ces dolmens
un site éponyme. En 2000, une campagne de sondages a permis
de se rendre compte que le plan d'un des deux cairns de
la nécropole néolithique pouvait être retrouvé et apporter des
informations importantes. Le site est fouillé depuis
2001. Avant l'arrivée des néolithiques le site est occupé par
les Mésolithiques : pointes, lamelles à bords abattus, triangles
scalènes, trapèzes. Dans un long tertre, une tombe en fosse,
longue de 2,15 m, large de 1,20 m est découverte, orientée NO-SE,
elle est creusée dans le vieux sol jusqu'au gneiss en place
sur une profondeur de 20 à 30 cm. Des pierres plates étaient
plaquées contre le bord de la fosse qui contenait des vases
d'affinité Cerby dont l'un à ouverture ovale et l'autre en
forme de bouteille, cinq armatures de flèches tranchantes, un
briquet de silex et pyrite et une lame de hache polie
en éclogite. Une datation au carbone 14 a fourni le résultat
4530 à 4360 av. J.-C. C'est la sépulture du néolithique moyen
I la mieux conservée de toute la basse Bretagne. Ultérieurement,
au Néolithique moyen II (IV millénaire), un dolmen à couloir
de plan quadrangulaire (dolmen 1) à petits piliers et murets
de pierres sèches, inclus dans un cairn à parements multiples
a été construit à proximité de cette tombe, puis une série de
3 dolmens compartimentés (dolmen 2,3,4), avant que le cairn
ne soit réinvesti au Néolithique final pour la mise en place,
en son centre, d'une sépulture à entrée latérale (dolmen 5).
La fouille de la sépulture à entrée latérale a permis
d'en reconnaître le plan, les fosses de calages des piliers
disparus ont été préservées. La fouille de la chambre a fourni
une collection de 104 perles en roche dont 78 en schiste ardoisier
et 26 en biotite. En outre, des tessons de céramique type Kerugou
confirment le caractère tardif de cette tombe tandis que des
tessons de poterie campaniforme montrent une fréquentation au
Chalcolithique. Le décapage du parvis du cairn a montré que des
gestes sans doute rituels s'y étaient produits par des dépôts de
nombreux galets de quartz laiteux qui se reposent sur le vieux
sol avec de nettes concentrations auprès des entrées des couloirs
d'accès aux tombes.
Dès la fin du Néolithique, le cairn est utilisé comme carrière
de pierres et ce jusqu'aux années 1970
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